Cette année,  pour la première fois , quelques galeristes d’art contemporain appartenant au groupement GUDGI ont voulu être moteurs de la vie culturelle Aixoise : ils ont obtenu le soutien de quelques institutions majeures de la Ville d’Aix et de la C.P.A pour créer un nouvel événement à Aix qu’ils ont intitulé
AIX ITINERAIRES DE L’ART, et qu’ils souhaitent renouveler chaque année en automne


La mission de cet événement se veut multiple
Inviter d’autres publics que le public averti à entrer dans les Galeries d’Art et dans des Institutions qu’ils n’ont pas coutume de découvrir
Susciter pour chacun, curieux, amateur d’art ou simple promeneur l’envie de parcours libres dans la ville, selon sa fantaisie, sa disponibilité ou son humeur, et participer ainsi à la découverte infiniment renouvelée des richesses de notre ville.
Participer, en acteurs impliqués, à la promotion culturelle et au rayonnement d’Aix en-Provence : renforcer et accompagner la dynamique qui porte notre ville à devenir un cœur vivant, non seulement de la musique et des arts lyriques, mais également des arts plastiques et de la création contemporaine.
lors de cette première édition 2010, mettre au jour pour le plus grand nombre une œuvre encore trop peu connue d’un des artistes aixois, Jean-Marie Sorgue, disparu cette année, mais dont de nombreux amis veulent témoigner de l’homme et de l’œuvre.

C'EST QUOI UNE GALERIE ?   ET SI NOUS ALLIONS VOIR ?  …
C’est l’invitation majeure que le groupement GUDGI des Galeries d’Art d’Aix-en-Provence veut faire à ses publics
les inviter à entrer dans les Galeries d’Art, leur faire apprécier ces lieux ouverts à tous, dont la raison d’être est de faire connaître et de faire aimer les œuvres d’art :
Une Galerie d’Art est un espace indispensable à la vie culturelle
Sans les Galeries, la découverte de l’Art et des Artistes serait restreinte au domaine public des grandes institutions muséographiques, ou au domaine privé des critiques et des éditeurs et réservée à la seule élite cultivée ou fortunée,
Une Galerie d’Art est cet espace singulier qui crée un lien direct entre l’artiste et le public, et le seul espace ouvert au public qui peut découvrir ou rencontrer librement un artiste et ses œuvres.
Ouvrir et tenir une Galerie d’Art est une affaire de passion : ce que nous voulons faire découvrir au public, c’est aussi la diversité des approches de ce métier dont la pratique est toujours issue d’une vocation singulière.
Aix-en-Provence, imaginé comme un "Parcours d'art"
Plusieurs facteurs justifient de faire d’Aix-en-Provence la scène de l’événement AIX ITINERAIRES DE L’ART
Aix-en Provence et ses Galeries aujourd’hui
Voici deux ou trois décennies, les galeries d'art contemporain étaient relativement peu nombreuses, mais depuis quelques années, Aix-en-Provence est devenue un lieu réellement actif dans ce domaine.
Comme le montre le rassemblement opéré par GUDGI qui n'est toutefois pas exhaustif, on peut actuellement inventorier une trentaine de lieux associatifs ou privés qui fonctionnent actuellement dans le Pays d'Aix.
Ces galeries ne sont pas éphémères : les photographes de l'association "La Fontaine obscure" se réunissent et travaillent depuis 1979, la galerie Frank Marcelin qui s'est à présent spécialisée dans le registre des arts premiers, océanique et amérindien, s'est installée dans le sud en 1981. Tout d'abord située rue des Marseillais, la galerie Alain Paire a débuté en septembre 1994.

Un passé avec quelques grands noms :
Pendant la seconde partie du vingtième siècle, d'autres galeries d'Aix-en-Provence ont eu un impact important. Début des années cinquante, juste en face du Café des Deux garçons la galerie de l'antiquaire Lucien Blanc présenta des expositions d'aquarelles de Paul Cézanne, Monticelli et Jongkind, et des travaux d'André Masson, d'Albert Gleizes et de Bernard Buffet. Entre 1960 et 1963, toujours sur le Cours Mirabeau , Tony Spinazzola eut un rôle de première importance : c’est lui qui programma des expositions d'Hans Hartung, Mario Prassinos, Edouard Pignon, Alfred Manessier, Gabriel Laurin et Léo Marchutz. A la fin des années 70 par ailleurs, la galerie Lucette Herzog, implantée deux années rue Felicien David, a exposé Bram Van Velde, Max Papart et James Coignard.
Aix-en Provence le rayonnement de l’art vivant en expansion
Les récentes et prochaines expositions du musée Granet - Cézanne et Picasso en 2006 et 2009, aujourd'hui Pierre Alechinsky, bientôt la collection Frieda Burder de Baden-Baden, la collection Jean Planque ainsi qu'André Masson- mettent clairement en évidence le rôle que veut jouer la cité aixoise sur le plan de la peinture contemporaine, et le rayonnement qu’elle acquiert aux niveaux national et international.
Elle puise son capital dans d'autres lignes de force beaucoup plus anciennes, mais encore très présentes dans l’esprit des Aixois et de ses nombreux visiteurs. L'Anonciation d'Aix de Bartehelemy d'Eyck, actuellement visible dans l'église des Augustins de la rue Espariat est un chef d'oeuvre du XV° siècle, et la récente restauration du Tryptique du Buisson Ardent de Nicolas Froment rappelle dans une aile de la Cathédrale Saint Sauveur qu'Aix-en-Provence fut à plusieurs reprises une capitale de l'art vivant.
Plus modestement mais très concrètement, le groupement des galeries d'Aix-en-Provence veut participer à mettre l'accent sur plusieurs des atouts culturels de la ville d'Aix. A côté de ses grands équipements - Musée Granet, Grand Théâtre de Provence, Cité du Livre, Galerie d'art du Conseil Général -, à côté d’espaces tels que le pavillon de Vendôme et le Musée des Tapisseries, sur le plan de la peinture, et en sus des tableaux et des sculptures que l'on peut visionner dans des lieux du culte ou bien d'un endroit merveilleusement préservé comme l'Atelier Cézanne, on l’aura deviné, nous voulons mettre en valeur le rôle nullement négligeable des espaces et des événements suscités par les galeries.
Aix-en-Provence a son Cours Mirabeau, son Boulevard périphérique, sa Place de l'Hôtel de Ville, sa rue Thiers ou bien sa rue d'Italie. Chacun sait que sa vitalité et sa beauté se nichent souvent dans de plus minces secteurs de son territoire. Cette cité est par excellence une ville de promenade : elle a son passage Agard, ses placettes, ses ruelles, ses fontaines et ses cafés où l'on s'attarde volontiers. C'est un endroit où des novices ont plaisir à se perdre, on peut le parcourir inlassablement, ses charmes ne s'épuisent pas. Son art de vivre, ses paradigmes, ses itinéraires de flâneries et de déambulations sont multiples : ils réservent toutes sortes de surprises et d'émerveillements.
Dans ce registre et dans les échelles qui leur sont propres, les galeries d'Aix-en-Provence qui offrent tous les mois un programme diversifié construisent toutes sortes de détours inattendus.
EDITION 2010  Un hommage à Jean-Marie Sorgue

 photographie de Jean Pécoul ©
Petite histoire de la genèse de l’événement
Tout a commencé par le souhait d’un hommage à Jean-Marie Sorgue : en accord avec la veuve de l'artiste, Yvette Sorgue, la galerie Ardital, qui fût la dernière à promouvoir l'œuvre de Jean-Marie Sorgue a souhaité composer un hommage à celui qui fut l'un des plus importants artistes d'Aix-en-Provence, pour ce qui concerne la seconde partie du vingtième siècle.
Pour répondre à ce projet, sur le principe des "Parcours d’Art dans la Ville"(*1) initiés par la Galerie Alain Paire, le GUDGI -Groupement Uni des Galeries d'Art d'Aix-en-Provence- a imaginé un itinéraire souplement diversifié :
Trois galeries, la Galerie Ardital, la Galerie du Lézard et la Galerie Vincent Bercker, programment trois expositions qui permettront d'explorer plusieurs dimensions de l'œuvre de Jean-Marie Sorgue. D'autres galeries poursuivent leurs activités coutumières tout en accrochant beaucoup plus simplement, dans leurs espaces, une œuvre unique de cet artiste, un dessin de moyen format qui les associe à cet hommage.
Pour rentrer en dialogue avec les institutions culturelles de la ville et pour renforcer la diversité de ces itinéraires, Corinne Théret, Vincent Bercker et Alain Paire ont obtenu les concours du musée Granet, du musée des Tapisseries, du musée d’art contemporain de Châteauneuf le rouge, de l'Office du Tourisme d’Aix , de la Cité du Livre, du Centre Franco-Allemand et de l’Institut d’Etudes Politiques. Dans ces lieux publics, ce sont également une ou plusieurs œuvres qui seront proposées aux visiteurs.
Au total, ce sont intra-muros ou extra-muros, dix-huit lieux "petits" ou "grands" du Pays d'Aix , galeries, espaces publics et musées qui participent à cet hommage à Jean-Marie Sorgue et qui initient ce premier AIX ITINERAIRES DE L’ART 2010.
A quoi s'ajoutent, en points d’orgue, sous l'égide de la Cité du Livre, les moments de débats et de discussions qui seront favorisés par la conférence que donnera Bruno Ely , ou les conversations que feront ses amis autour de Jean-Marie Sorgue, lors de la clôture de l’événement à la galerie du lézard (voir le programme et ses séquences)

L’hommage à Jean-Marie Sorgue : son caractère exemplaire
L'exemple de la trajectoire artistique de Jean-Marie Sorgue est particulièrement éclairant à propos des complémentarités qui peuvent s'opérer entre secteur privé et secteur public.
Avant d'avoir été exposé de manière conséquente par le musée Granet et le musée des Tapisseries, grâce aux soins de Denis Coutagne et de Bruno Ely qui ont publié d'importants catalogues à son propos, Jean-Marie Sorgue fit ses premières armes dans les galeries de Marseille et d'Aix en Provence : entre autres, la galerie de l'antiquaire Jean-Marie Le Rest, la galerie des Trois Ormeaux de Jean-Pierre Collot, plus récemment la galerie des Eyguesiers et la galerie Ardital.
Pour qu'une œuvre échappe à la méconnaissance, il faut qu'interviennent au cœur d'une ville des acteurs multiples.
Si l'on continue de prendre pour exemple les voies qu'avait su tracer Jean-Marie Sorgue, on doit rappeler le rôle majeur joué par un médiateur aixois comme Henry Le Chénier qui introduisit fréquemment Sorgue dans les expositions collectives de l'association "Présence Contemporaine" : la dernière des expositions de Sorgue se déroula à l'abbaye de Silvacane grâce aux initiatives conjointes d'Henry Le Chenier et de la mairie de La Roque d'Anthéron.
En 2006, c'est la coopération de Claude Bernus et de Joachim Roetacker, le responsable du Centre franco-allemand, qui permit la présentation de l'oeuvre du dessinateur à Tubingen.
En 2008 , à la villa Tamaris « les mondes crépusculaires »


Paysage II (1996) encre de chine, plume, pinceau, crayon à la cire sur papier, Dim. cm 75 x 75, Musée Granet,
photographie : Jean Bernard©


  Paysage I (1991)  encre de chine, plume, pinceau, carayon la cire sur papier, Dim. cm 75 x 75, Musée Granet,
photographie : Jean Bernard©
Paysage I (1990 encre de chine, plume, pinceau, crayon la cire sur papier, Dim. cm 75 x 110 Musée Granet,
photographie : Jean Bernard©